Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Belle vie (La)

Jean Denizot - France - 2014

Critique publiée par Sarah - le 23/05/2014
Seconde 6, La Morandière ,
Granville

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La belle vie malgrè quelques soucis

« La Belle vie », premier long-métrage du cinéaste Jean DENIZOT, est un véritable succès. Ce film sorti en salle le 9 avril 2014 met en scène Zarachie CHASSERIAUD (=Sylvain), Solène RIGOT (= Gilda), Nicolas BOUCHAUD (=Yves), et Jules PELLISIER (= Pierre). Les sujets principaux de son film sont : l’amour d’un père de famille, l’amour de Sylvain pour Gilda, et la vie clandestine. Le film se déroule sur une île de la Loire où se cachent le héros accompagné de son père. Il faut savoir que ce film est tiré d’une histoire vraie. Celle de Xavier Fortin et de ses deux fils qui a eu lieu en 2009 dans les Pyrénées. Ce fait divers déchirant qui suscita un vrai débat de société sur les droits paternels, a inspiré Jean DENIZOT.

Yves vit dans la clandestinité avec ses fils, Sylvain et Pierre. Il y a dix ans, il les a soustraits à leur mère à la suite d’une décision de justice. Mais les garçons grandissent et la cavale sans fin les prive de leurs rêves d’adolescents. Caché sur une île de la Loire, Sylvain, le cadet, rencontre Gilda : premiers regards, premier amour et première étape sur le chemin de la belle vie, la sienne.

« La belle vie » de Jean DENIZOT est une véritable réussite car celui-ci a réussi à nous dresser le délicat portrait d’un adolescent déchiré entre désir d’émancipation et loyauté pour son charismatique geôlier. En effet « La belle vie » commence comme un road-movie campagnard où les trois fugitifs (le père et ses deux fils) tentent de mener une vie plus ou moins normale malgré la clandestinité et la crainte d’être découverts par la police. Le film est particulièrement intéressant car il présente bien aux spectateurs l’impression de liberté infinie qu’éprouvent les adolescents qui, se dissoudra au cours du film à mesure ou les deux frères – Sylvain & Pierre - auront le sentiment amer de passer à côté des joies de leur âge. A commencer par les filles. La nature environnante se transforme en une prison à ciel ouvert.

Musicalement, ce film est particulièrement intéressant car il est très riche et les bandes sons de celui-ci sont très révélatrices du destin du héros. Notamment au moment ou Sylvain et son frère se font poursuivre après un passage dans le bar par les villageois révoltés. C’est à ce moment précis que l’on entend à la guitare le musicien du bistro reprendre le morceau très connu de Sacha Distel qui s’intitule « La belle vie ». Les paroles de ce standard sont très vraies et cernent bien la situation dans laquelle le héros se situe. Nous avons également remarqué que les musiques du film sont très importantes car elles sont prémonitoires des actions qui vont se dérouler à la suite du long-métarge, selon le ton de chaque morceau. De plus, nous avons relevé une musique folk qui revient deux fois dans le film : une fois lorsque les deux frères sont ensemble symbolisés par cette première bande son chantée par des hommes, et une seconde fois lorsque Gilda apparaît dans le film. En revanche cette fois ci, celle- ci est divinement interprétée par une femme, Rose Marie Stanley, du groupe Moriarti. Enfin, la chanteuse a pour rôle d’incarner le métissage franco- américain grâce à sa voix mais aussi à sa langue maternelle qui l’est également.

Artistiquement comment parler de ce film sans parler des différents cadres que celui-ci nous présente. Effectivement on distingue plus majoritairement un cadre champêtre très vert qui nous expose bien la nature et la liberté immense de vivre en tant que clandestin. La première chose qui sidère quand on voit "La Belle Vie", c’est la maîtrise filmique de son réalisateur. Il faut donc noter le remarquable travail qu’a su réaliser Jean DENIZOT en tournant ce film avec le meilleur format possible à l’aide d’un cinémascope pour bien filmer la Loire. Ce format permet d’étirer les images et d’avoir une vue panoramique du lieu filmé pour faire profiter au mixumum le spectaeur de ces paysages grandioses.

Pour finir, comme dirais Corneilel « pour un premier coup, c’est un coup de maître » qu’a su réaliser Jean DENIZOT avec ce film tiré d’une histoire vraie, plein de promesses de vérité et d’amour, tout en restant dans le divertissement.

Victor DESCHAMPS & Mathilde HAMON-MEJIAS 2nd 6
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