Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Sentiers de la gloire

Stanley Kubrick - Etats-Unis - 1957

Critique publiée par LegrandÉcrivain - le 23/01/2018
Seconde 510, Lycée Le Verrier,
Saint-Lô

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Paths of glory lead but to the grave

Stanley Kubrick, le réalisateur de 2001:l’odyssée de l’espace et de Full Metal Jacket avait déjà démontré son talent exceptionnel en 1957 avec Les Sentiers de la gloire. Ce titre est inspiré d’une citation de Thomas Grey : « Paths of glory lead but to the grave » (Mais les sentiers de la gloire ne mènent qu’à la tombe). Cependant, l’œuvre est sortie en 1975 en France, en Belgique et en Suisse à cause des problèmes politiques (notamment la guerre d’Algérie). On comprend rapidement pourquoi les autorités ont décidé de censurer le film : elles sont clairement dénoncées et rabaissées.
Ce long-métrage de guerre antimilitariste est en noir et blanc (habitude pour le genre) et il est tout simplement génial.
Le style Kubrick était déjà présent à l’époque, c’est-à-dire comportant une scène centrale : la scène de l’assaut. Tous les événements circulent autour de cette scène, (aucun aparté à supprimer). Dans le style Kubrick, on retrouve également dans ce chef d’oeuvre beaucoup d’effet de symétrie, de différentes scènes qui s’opposent (comme la musique d’introduction et le chant de fin) ou qui se ressemblent (comme la première rencontre Broulard- Mireau et la rencontre Mireau-Dax).
De plus, le réalisateur ne néglige aucun détails : les tableaux représentent la personnalité du maître des lieux, les ombres représentent l’impossibilité de bouger à l’intérieur d’une cage ou "simplement" la mentalité des personnages (les ombres représentant les mauvais personnages et la lumière les bons personnages)...
Autre détail, la musique. Le réalisateur a même recours au mickeymousing, il utilise le bruit pour faire parler les personnages ou pour les contredire (à noter les bruits d’obus lorsque Mireau parle).
Les moyens déployés ont dus être colossaux ! Et ils ont bien fait ! Ces travellings avants et arrières sont remarquables autant au niveau du sens que du spectacle ! On peut notamment parler du travelling lors de l’avancée du colonel Dax qui nous indique le couloir de la mort. La vision de cette scène est spéciale à cause de sa visibilité, mais ça a son charme !
On notera l’effet de cycle, qui donne l’impression que l’histoire recommence à la fin. qui annonce un nouveau début à la fin du visionnage.
Vous pouvez également voir Full Metal Jacket qui présente le même discours, mais un peu plus fortement...