Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
Alfred Hitchcock - 1960 - Etats-Unis
Critique publiée par Mareva - le 18/01/2019Classe 506 , Lycée Le Verrier,
Saint-Lô
Note de la classe (0 vote)
Marion Crane est une jeune femme qui a plusieurs problèmes dans sa vie. Un jour comme les autres au travail, son patron lui demande de déposer les 40 000€ d’un client à la banque. Mais la tentation est trop forte et elle s’enfuit avec l’argent pour rejoindre son amant. Sa route semée d’embûches la mène au Bates Motel qui est dirigé par Norman, un homme avec une mère possessive.
Le réalisateur a de nombreuses œuvres à son actif. Hitchcock a une passion pour le suspense que l’on peut retrouver dans de nombreuses scènes de Psychose. Ce réalisateur cherche à nous faire réagir et y arrive bien.
Certains acteurs aujourd’hui n’arrivent pas à la cheville de ceux de Psychose, on peut donc dire que leur jeu est réussi. En effet, Antony Perkins a le personnage qui lui colle à la peau et Janet Leigh interprète parfaitement Marion Crane. Quant à John Gavin, Vera Miles et Martin Balsam qui jouent respectivement Sam Loomis, Lila Crane et Le Détective Arbogast, ils ont des rôles secondaires mais ils arrivent à nous transmettre les émotions de leur personnage.
Le noir et blanc permet un suspense et une angoisse quasi permanente car nous avons l’impression d’être sans cesse dans le noir.
Tourné en studio, privilégiant les scènes d’intérieur et de nuit, Psychose inspire le mal être des personnages aux spectateurs. Ce décor est extrêmement important car on y retrouve des messages cachés et de nombreux sous-entendus et on peut même dire que parfois le personnage et le décor sont complémentaires.
La musique de Bernard Herrmann rend le suspense d’autant plus insoutenable et renforce le propos. L’histoire qui est prévisible sur certains points l’est moins sur la fin. En effet, dans certaines scènes elle change et nous indique que quelque chose va se produire.
Certains dialogues, même s’ils peuvent paraître creux ou ennuyeux au premier abord, nous apportent des informations importantes pour mieux comprendre le dénouement. Les effets de montage tout comme les effets spéciaux sont présents et correspondent à l’époque de la production. Ils sont un choix du réalisateur afin que les spectateurs se concentrent sur l’histoire et les personnages.
En soi, Psychose est bien réussi car on y retrouve du suspense et de la surprise à la façon d’Hitchcock, des personnages avec des acteurs bien écrits qui correspondent à l’histoire.
Lors de sa diffusion en salle, Hitchcock a interdit l’accès à la salle à tous les retardataires, ce qui a attisé la curiosité des spectateurs. Malgré son petit budget à sa sortie, il y a rapidement eu des critiques élogieuses. Et par la suite, Psychose a reçu le Golden Globe en 1961 grâce à sa star Janet Leigh, et a été nominé la même année pour 4 Oscars dont celui du Meilleur réalisateur et de la meilleure photographie, et en tant que film d’ouverture lors du festival International du film d’Amiens 2011 ce qui prouve que c’est toujours une grande œuvre cinématographique.